La (les) psychothérapies
Dois-je faire une psychothérapie ?
Comment trouver un bon « psy » ?
Où dois-je chercher ?
Comment trouver un bon « psy » ?
Où dois-je chercher ?
Voici les questions que vous avez pu vous poser si vous, ou un de vos
proches, a un jour voulu débuter une psychothérapie. J’ai souvent
entendu dans ma pratique professionnelle mais aussi dans ma vie
personnelle les propos suivants : « J’ai regardé dans les pages jaunes
mais je ne sais pas quel « psy » contacter. », « Mon « psy » parle trop
ou pas assez, m’a fait faire tel exercice, c’est normal ou bizarre ? », «
Dois-je arrêter le suivi ou s’agit-il d’une résistance de ma part ? », «
Mon problème est-il suffisamment sérieux pour aller en parler à un «
psy » ? » Pas facile de s’y retrouver lorsque nous n’avons pas les
connaissances nécessaires pour faire le tri.
Une clarification professionnelle et juridique
Tout d’abord, que se cache-t-il derrière le mot « psy » ? Un
psychologue est-il un médecin ? Les psychothérapies sont-elles toujours
remboursées par la sécurité sociale ? Les psychologues ont-ils tous fait
une psychanalyse ? Voici un tableau qui vous donnera des éléments de
réponse:
Un psychiatre a fait des études de médecine et une spécialisation en psychiatrie (9 à 11 ans d’études).
Le champ de la psychiatrie s’étend du diagnostic au traitement, en passant par la prévention des troubles mentaux.
Le champ de la psychiatrie s’étend du diagnostic au traitement, en passant par la prévention des troubles mentaux.
Les psychologues sont titulaires d’un master de psychologie à la
suite de cinq années d’études universitaires. Il existe plusieurs
masters qui varient selon les spécialités et orientations des
différentes universités en France. Les étudiants peuvent alors se
spécialiser en psychologie de la santé, sociale, clinique, du travail,
en neuropsychologie, etc. Jusqu’à ce jour, il n’y avait en France aucun
statut légal de la psychothérapie. Suite aux dérives et dangers que nous
connaissons, le décret n° 2010-534 du 20 mai 2010 relatif à l’usage du
titre de psychothérapeute propose une nouvelle législation et définit
les conditions de l’exercice de la psychothérapie, après de longs débats
qui ont débuté en 2003, à partir du scandale de l’ordre du Temple
Solaire en 1995 (suicide collectif de seize adeptes).
La loi Accoyer a affirmé l’obligation pour les psychothérapeutes de
connaître la psychopathologie, mais n’oblige pas le psychothérapeute à
se former à une méthode spécifi que de psychothérapie validée
scientifiquement.
Ce texte ne fait pas l’unanimité. D’une part, certains professionnels reprochent les conditions et le contenu des formations et mettent en évidence l’aspect contournable de cette loi. D’autre part, cette loi peut être perçue comme un progrès, car elle met fin à l’usage charlatanesque du titre de psychothérapeute et essaie d’offrir un peu plus de transparence dans une profession jusqu’alors particulièrement opaque.
Ce texte ne fait pas l’unanimité. D’une part, certains professionnels reprochent les conditions et le contenu des formations et mettent en évidence l’aspect contournable de cette loi. D’autre part, cette loi peut être perçue comme un progrès, car elle met fin à l’usage charlatanesque du titre de psychothérapeute et essaie d’offrir un peu plus de transparence dans une profession jusqu’alors particulièrement opaque.
En résumé, tous les psychiatres, tous les psychologues ne sont pas
psychothérapeutes. Cependant, un médecin, un psychiatre, un psychologue,
un infirmier ou une personne n’appartenant pas à ces catégories peut
choisir de se former à un type de psychothérapie. Selon l’approche
thérapeutique, les formations divergent. Elles peuvent être privées
ou rattachées à une université, durer de 2 à 7 ans. Le plus souvent,
elles associent une partie théorique, des mises en situations, avec
une supervision de notre pratique durant les premières années. Certaines
thérapies préconisent une thérapie personnelle du futur thérapeute.Un
psychologue, un psychiatre peuvent alors être psychanalyste, ou
thérapeute familial, ou encore thérapeute cognitif et comportemental.
Seules les consultations avec des médecins ou réalisées dans un cadre hospitalier sont remboursées par la sécurité sociale, à ce jour.
Seules les consultations avec des médecins ou réalisées dans un cadre hospitalier sont remboursées par la sécurité sociale, à ce jour.
Quelle psychothérapie ?
À ce stade, un deuxième problème se pose : quelle sorte de psychothérapie me conviendra le mieux ?
Sachant que depuis les années 1960, nous assistons à une multiplication des psychothérapies et des psychothérapeutes qui va de pair avec le développement de la société de consommation. En témoigne une liste, dressée à partir de plusieurs sources, elle recense plus de 220 « marques » de psychothérapies. Alors comment choisir ? Comment faire le tri ?
La réponse à ces questions pourrait être apportée grâce à l’évaluation scientifique des psychothérapies, se développant de plus en plus depuis les années 50. Cependant, apporter des preuves d’efficacité ou d’inefficacité d’une forme de thérapie ne va pas sans susciter des résistances farouches. Nous avons pu le constater après la publication du rapport INSERM, qui visait à comparer l’efficacité des thérapies psychanalytiques, des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) et des thérapies familiales. Ce rapport a été vivement critiqué et est à l’origine, entre autres de la « guerre des psys ». De mon point de vue, ce débat ne permet pas de diffuser une information claire, transparente et aidante pour les personnes à la recherche d’un suivi thérapeutique.
Sachant que depuis les années 1960, nous assistons à une multiplication des psychothérapies et des psychothérapeutes qui va de pair avec le développement de la société de consommation. En témoigne une liste, dressée à partir de plusieurs sources, elle recense plus de 220 « marques » de psychothérapies. Alors comment choisir ? Comment faire le tri ?
La réponse à ces questions pourrait être apportée grâce à l’évaluation scientifique des psychothérapies, se développant de plus en plus depuis les années 50. Cependant, apporter des preuves d’efficacité ou d’inefficacité d’une forme de thérapie ne va pas sans susciter des résistances farouches. Nous avons pu le constater après la publication du rapport INSERM, qui visait à comparer l’efficacité des thérapies psychanalytiques, des Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) et des thérapies familiales. Ce rapport a été vivement critiqué et est à l’origine, entre autres de la « guerre des psys ». De mon point de vue, ce débat ne permet pas de diffuser une information claire, transparente et aidante pour les personnes à la recherche d’un suivi thérapeutique.
De plus, depuis 2003, de nombreuses recherches soulignent
l’efficience des caractéristiques des thérapeutes, quelle que soit leur
obédience. Ainsi, la chaleur humaine, la capacité d’empathie, une
authenticité des sentiments, la confiance mutuelle, la flexibilité du
thérapeute semblent expliquer ses résultats thérapeutiques bien
davantage que son appartenance à une doctrine particulière (Alain
Blanchet, 2009).
Alain Blanchet ajoute qu’il serait bien plus pertinent de s’intéresser à repérer les processus en jeu dans la relation thérapeutique pouvant avoir un impact sur l’efficacité de la thérapie, plutôt que de comparer les thérapies entre elles. Tout en sachant que « les interactions thérapeute-patient» présentent de nombreuses similarités quelle que soit l’appartenance théorique du thérapeute.
Alain Blanchet ajoute qu’il serait bien plus pertinent de s’intéresser à repérer les processus en jeu dans la relation thérapeutique pouvant avoir un impact sur l’efficacité de la thérapie, plutôt que de comparer les thérapies entre elles. Tout en sachant que « les interactions thérapeute-patient» présentent de nombreuses similarités quelle que soit l’appartenance théorique du thérapeute.
Aujourd’hui, les chercheurs ont tendance à délaisser les études sur
les qualités et compétences du thérapeute et s’intéressent plus à la
notion d’alliance thérapeutique qui renvoie à l’interaction de deux
personnes.
Une alliance thérapeutique positive prédirait des résultats thérapeutiques favorables (Horvath et Simons, 1991).
En résumé, plus qu’une certitude de l’effi cacité, une personne qui souhaite faire une psychothérapie, doit se renseigner sur l’approche qui correspondrait le mieux à ses attentes, ses envies et sa personnalité.
Une alliance thérapeutique positive prédirait des résultats thérapeutiques favorables (Horvath et Simons, 1991).
En résumé, plus qu’une certitude de l’effi cacité, une personne qui souhaite faire une psychothérapie, doit se renseigner sur l’approche qui correspondrait le mieux à ses attentes, ses envies et sa personnalité.
Quel psychothérapeute ?
Ensuite, trouver le bon psychothérapeute c’est avant tout, trouver
celui avec lequel nous nous sentons bien, même si trouver le « bon »
peut prendre du temps et entraîner des déceptions. Il ne s’agit pas de
changer à la moindre contrariété (après avoir changé plus de 10 fois de
thérapeutes, vous pourrez commencer à vous demander si le problème ne
vient pas de vous !). Cependant, si après 2 ou 3 entretiens, vous ne
vous sentez pas à l’aise, le courant ne passe pas, les méthodes
utilisées ne vous conviennent pas, alors vous êtes en droit d’arrêter,
quoi que l’on vous dise, et de chercher une autre personne.
Par exemple, je n’ai pas hésité à changer 4 fois de coiffeur, avant de trouver celui en qui j’ai confiance.
Je peux aujourd’hui y aller détendue, lui confier ma « tête », ou plutôt mes cheveux, en toute sécurité. Aller chez un coiffeur n’est certes pas la même démarche et implication qu’aller voir un psy ; du fait, notamment qu’à chaque fois que j’ai changé de coiffeur, je n’ai pas eu à raconter ma vie (quoi que !), en tout cas je n’ai pas eu à répéter les évènements les plus douloureux passés ou présents de mon existence. C’est bien pour cette raison qu’il est d’autant plus important de se faire confiance, d’écouter son ressenti.
Alors si vous avez le moindre doute, n’hésitez à vous renseigner, poser des questions et changer.
Au-delà des problèmes d’affinités, il faut pouvoir aussi repérer et se protéger des personnes incompétentes, voire dangereuses. Après ou avant le choix du thérapeute et/ou de la thérapie, vous vous posez peut-être la question suivante : « Ai-je vraiment besoin de faire une psychothérapie ? »
Quelles seraient alors, selon vous, les bonnes raisons d’en faire une ? Avant de répondre, je vous propose une petite expérience : Parmi les énoncés suivants, vous allez classer les évènements selon un degré d’importance, du moins grave au plus grave, d’après votre vision des choses :
Par exemple, je n’ai pas hésité à changer 4 fois de coiffeur, avant de trouver celui en qui j’ai confiance.
Je peux aujourd’hui y aller détendue, lui confier ma « tête », ou plutôt mes cheveux, en toute sécurité. Aller chez un coiffeur n’est certes pas la même démarche et implication qu’aller voir un psy ; du fait, notamment qu’à chaque fois que j’ai changé de coiffeur, je n’ai pas eu à raconter ma vie (quoi que !), en tout cas je n’ai pas eu à répéter les évènements les plus douloureux passés ou présents de mon existence. C’est bien pour cette raison qu’il est d’autant plus important de se faire confiance, d’écouter son ressenti.
Alors si vous avez le moindre doute, n’hésitez à vous renseigner, poser des questions et changer.
Au-delà des problèmes d’affinités, il faut pouvoir aussi repérer et se protéger des personnes incompétentes, voire dangereuses. Après ou avant le choix du thérapeute et/ou de la thérapie, vous vous posez peut-être la question suivante : « Ai-je vraiment besoin de faire une psychothérapie ? »
Quelles seraient alors, selon vous, les bonnes raisons d’en faire une ? Avant de répondre, je vous propose une petite expérience : Parmi les énoncés suivants, vous allez classer les évènements selon un degré d’importance, du moins grave au plus grave, d’après votre vision des choses :
1 Être victime d’une agression avec prise d’otage par un groupe terroriste
2 Vivre un tremblement de terre qui détruit tous vos biens et tue des centaines de personnes
3 Avoir un enfant aveugle
4 Être condamné à tort pour un crime que l’on n’a pas commis
5 Apprendre qu’une météorite va frapper la terre dans 15 jours et que l’humanité va disparaître.
6 Être amputé d’un bras.
7 Être sans logement l’hiver dans un pays froid.
Ensuite, répondez, si vous le souhaitez, à la question suivante : Où
mettriez-vous, avoir des acouphènes ouune migraine, ou du stress au
travail, des problèmes de relation, un problème que vous avez rencontré
?Ensuite, comparez vos réponses avec une autre personne. Que
constatez-vous ? L’évaluation de la gravité d’une situation, d’un
problème, ainsi que de la souffrance est subjective, personnelle, liée à
notre histoire, notre vécu, notre personnalité.
« Si je vais voir un psy, cela veut dire que je suis faible, que je suis malade, au fond du trou… ».
« Si je vais voir un psy, cela veut dire que je suis faible, que je suis malade, au fond du trou… ».
NON ! Vous pouvez aller consulter pour comprendre, faire du lien,
changer, percevoir les choses différemment, vous faire du bien (comme
vous iriez vous faire masser dans le but de soulager, faire du bien à
votre corps).
Les raisons et attentes pour lesquelles nous allons voir un thérapeute sont bien différentes et toutes valables.
Pour résumer cette partie, le choix du thérapeute, de la thérapie ou des raisons de la faire vous appartient.
Cette décision dépend de votre personnalité, de vos attentes et de vos valeurs. Une psychothérapie se déroulera différemment selon l’approche que vous choisirez. Je vous propose de vous présenter ici, les thérapies cognitives et comportementales.
Les raisons et attentes pour lesquelles nous allons voir un thérapeute sont bien différentes et toutes valables.
Pour résumer cette partie, le choix du thérapeute, de la thérapie ou des raisons de la faire vous appartient.
Cette décision dépend de votre personnalité, de vos attentes et de vos valeurs. Une psychothérapie se déroulera différemment selon l’approche que vous choisirez. Je vous propose de vous présenter ici, les thérapies cognitives et comportementales.
Les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) : pour qui, pour quoi ?
Ces thérapies se montrent efficaces et adaptées dans les problèmes
suivants : troubles anxieux (ex : phobie, attaques de panique, TOC),
troubles de l’humeur (ex : dépression), addictions, gestion des
émotions, gestion du stress, de la douleur, troubles de la personnalité.
Les TCC peuvent se présenter sous la forme de thérapie individuelle, de thérapie de groupe, de couple ou de thérapie familiale (psychoéducation, résolution de problème).
Il s’agit d’une thérapie brève, c’est-à-dire que les séances sont limitées en nombre. Même si cela varie selon les personnes et les problématiques, 10 séances peuvent être suffisantes pour traiter un trouble anxieux, 20 séances en moyenne pour traiter une dépression et la durée d’une thérapie excède rarement 3 ans pour les troubles de la personnalité.
Les TCC peuvent se présenter sous la forme de thérapie individuelle, de thérapie de groupe, de couple ou de thérapie familiale (psychoéducation, résolution de problème).
Il s’agit d’une thérapie brève, c’est-à-dire que les séances sont limitées en nombre. Même si cela varie selon les personnes et les problématiques, 10 séances peuvent être suffisantes pour traiter un trouble anxieux, 20 séances en moyenne pour traiter une dépression et la durée d’une thérapie excède rarement 3 ans pour les troubles de la personnalité.
Les caractéristiques de l’entretien en TCC
Directif (travail sur un point précis défi ni ensemble au préalable)
Expérimental (Thérapeute et patient testent des hypothèses)
Chaleureux, empathique (espace de confiance, sécurité et non jugement)
Rôle actif du patient (but : développer l’autonomie du patient face à son problème, pour cela, il aura des outils à mettre en pratique dans son quotidien)
Centré sur l’ici et maintenant (le travail thérapeutique s’appuie sur des situations du présent. C’est dans le présent, que nous pourrons modifier nos comportements, nos schémas de pensées, nos représentations et les conséquences émotionnelles de nos expériences
passées.)
Expérimental (Thérapeute et patient testent des hypothèses)
Chaleureux, empathique (espace de confiance, sécurité et non jugement)
Rôle actif du patient (but : développer l’autonomie du patient face à son problème, pour cela, il aura des outils à mettre en pratique dans son quotidien)
Centré sur l’ici et maintenant (le travail thérapeutique s’appuie sur des situations du présent. C’est dans le présent, que nous pourrons modifier nos comportements, nos schémas de pensées, nos représentations et les conséquences émotionnelles de nos expériences
passées.)
Les 9 principes généraux de la thérapie
1 Premières séances : rencontre, découverte, hypothèses
Les premières séances de la thérapie vont avoir plusieurs objectifs. Le premier sera de créer une alliance thérapeutique :
Les premières séances de la thérapie vont avoir plusieurs objectifs. Le premier sera de créer une alliance thérapeutique :
- Style chaleureux et empathique
- Relation de collaboration empirique : « deux scientifi ques travaillant ensemble sur un problème à résoudre. »
- Rapport collaboratif : dialogue permanent
- Motivation du patient et du thérapeute
Ces premières rencontres vont aussi permettre de comprendre le
fonctionnement psychologique passé et présent de la personne et de
sélectionner avec elle des problèmes concrets à résoudre. Va alors se
créer une attitude consistant à tester des hypothèses thérapeutiques
communes, en isolant des facteurs de déclenchement et de maintien du
trouble. Thérapeute et patient vont alors définir des buts à la
psychothérapie.
Après avoir isolé les problématiques et les comportements, un enregistrement des données sera effectué à l’aide d’auto-questionnaires, d’échelles, avant, pendant et en fin de thérapie. Celui-ci va avoir pour but de quantifi er le problème et de pouvoir objectiver l’évolution de la thérapie, les progrès réalisés.
Après avoir isolé les problématiques et les comportements, un enregistrement des données sera effectué à l’aide d’auto-questionnaires, d’échelles, avant, pendant et en fin de thérapie. Celui-ci va avoir pour but de quantifi er le problème et de pouvoir objectiver l’évolution de la thérapie, les progrès réalisés.
2 Début de la thérapie par une psychoéducation
Les principes de la TCC seront expliqués au patient, ainsi que le déroulement des séances. À ce stade, nous étudions les relations entre les comportements problématiques, les pensées, les émotions et l’environnement social et physique, de façon à adapter à chaque patient l’application de principes fondamentaux fondés sur les théories de l’apprentissage et/ ou les théories cognitives.
Prenons un exemple pour expliquer ce schéma :
Situation
: imaginons que je donne un cours à des étudiants et, à un moment
donné, une personne se lève et sort de la pièce. Pour la même situation,
nous pourrons ressentir des émotions différentes, agir différemment,
ceci va dépendre de la perception que nous avons de la situation.
3 Mise en place de stratégies de résolution de problème, mieux gérer sa vie et aide à la prise de décision
4 Mise en place de plans d’action, expériences comportementales
5 Modification des systèmes de croyances dysfonctionnels et interprétations erronées (voir encadré ci-dessus : Mémoire et schémas de pensées).
6 Affrontement progressif du malaise, acceptation des émotions.
7 Rôle des expériences précoces reconnu et étudié
8 But : changer la vie du patient en fonction de ses valeurs personnelles et accroître son bien-être
9 Possibilité d’évaluer si la thérapie a échoué ou réussi.
La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), faisant partie de la
nouvelle vague des TCC, s’intéresse aux émotions et le rapport au
langage. Elle nous apprend, entre autre à réagir différemment à nos
émotions et nos pensées.
Mémoire et schémas de pensées
Notre vécu, nos premières expériences relationnelles, en famille,
avec nos pairs nous ont tous amenés à créer des schémas, qui seront
stockés dans notre mémoire.
Un schéma correspond à une vision globale, rigide, du monde, de nous-mêmes, des autres ; par exemple : « je suis nul », « je dois être parfait », « je dois être aimé de tous », « je peux faire confi ance aux autres », « je dois me méfier des autres », « je ne peux compter que sur moi ». Ces schémas agissent comme des lunettes de soleil, un fi ltre qui nous fait parfois déformer la réalité, dans le but de valider et renforcer mes schémas.
Exemple : si j’ai le schéma « je suis nulle » et que je donne un cours. Mon attention se portera exclusivement sur la personne qui quittera la pièce, baillera, oubliant les personnes qui semblent s’intéresser. Je tirerai alors la conclusion que j’ai raison, je ne suis pas
intéressante, « je suis nulle », et ce, pas nécessairement de façon consciente.
Un schéma correspond à une vision globale, rigide, du monde, de nous-mêmes, des autres ; par exemple : « je suis nul », « je dois être parfait », « je dois être aimé de tous », « je peux faire confi ance aux autres », « je dois me méfier des autres », « je ne peux compter que sur moi ». Ces schémas agissent comme des lunettes de soleil, un fi ltre qui nous fait parfois déformer la réalité, dans le but de valider et renforcer mes schémas.
Exemple : si j’ai le schéma « je suis nulle » et que je donne un cours. Mon attention se portera exclusivement sur la personne qui quittera la pièce, baillera, oubliant les personnes qui semblent s’intéresser. Je tirerai alors la conclusion que j’ai raison, je ne suis pas
intéressante, « je suis nulle », et ce, pas nécessairement de façon consciente.
Vers un travail d’acceptation…Nos patients (et beaucoup d’entre nous) pensent :
Qu’il
existe un lien entre la présence de symptômes (anxiété, douleur, manque
de motivation…) et le fait de vivre une vie satisfaisante.
Que tant que les symptômes sont présents, la vie ne peut pas être source de bonheur.
Donc que pour pouvoir vivre une vie épanouissante, il faut d’abord faire diminuer leurs symptômes.
Nos
patients se consacrent entièrement à lutter contre leurs symptômes, et
délaissent les actions qui leur permettraient d’enrichir leur
vie.Cependant, nous n’avons que peu de prise sur nos émotions, pensées,
sensations.Et le problème n’est pas le symptôme, mais la lutte…La
Solution sera alors l’acceptation de nos émotions, sensations, images,
pensées quelles qu’elles soient, et ensuite de se concentrer et
développer une vie riche, en accord avec nos valeurs. « Arrêter d’agir
contre mais agir pour ».
La pleine conscience
Une
des façons de vivre avec nos émotions, sensations, pensées va être de
réussir à être en contact avec le moment présent, à l’aide de la pleine
conscience.Dans la pleine conscience :
Nous
portons attention, de manière intentionnelle, à nos pensées, nos
émotions, nos sensations corporelles, nos souvenirs... à chaque instant
Il n’y a pas d’objectifs à atteindre, si ce n’est essayer d’être le plus attentif possible à TOUT ce quel’on perçoit, ressent.
Nous vivons l’expérience sans jugement, ni interprétation
Nous apprenons à repérer et observer avec bienveillance et curiosité
Le bon psychothérapeuthe c’est, avant tout, trouver celui avec lequel nous nous sentons bien.
Maintenant, parmi la liste suivante, essayez d’identifier les trois domaines les plus importants pour vous :
Relations familiales,
Mariage / Couple / Relations intimes, Parentalité,
Amitié / Relations sociales,
Vie professionnelle,
Études / Formation,
Divertissement / Loisirs,
Vie spirituelle,
Civisme / Citoyenneté,
Santé / Bien-être.
Mariage / Couple / Relations intimes, Parentalité,
Amitié / Relations sociales,
Vie professionnelle,
Études / Formation,
Divertissement / Loisirs,
Vie spirituelle,
Civisme / Citoyenneté,
Santé / Bien-être.
Conclusion
Maintenant, vous allez repenser à vos activités d’hier. Sont-elles en
accord avec vos valeurs ? Alors qu’allez-vous faire demain ?
T I N N I T U S S I M O 73 - 3 e T R I M E S T R E 2 0 1 1
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